LE NOTAIRE EN BANDE DESSINEE

Vous voulez contacter l'étude, mais le téléphone est toujours occupé.
Le téléphone n'est pas toujours le meilleur choix. Selon l'urgence, utilisez le fax ou le courrier, classique ou électronique.
Cela facilitera la tâche de l'étude, et évitera de vous répondre dans l'urgence, incomplètement ou à côté.
Par contre, si l'on ne vous répond pas après x sonneries, ou si, après avoir pris la communication, on vous fait patienter un temps interminable, signalez-le.
Vous avez rendez-vous. Essayez d'être à l'heure.
Si vous ne savez pas où se trouve l'étude, faites-vous bien préciser le lieu, les moyens d'accès et de stationnement.
C'est encore mieux si l'étude dispose d'un site avec toutes ces informations.
Par contre, si le notaire ou le clerc a un retard important, signalez-le. Il y a des retards exceptionnels, mais il en est d'habituels.
Quant aux honoraires, la grande majorité sont "tarifés", c'est à dire que le montant en est fixé par la loi, et qu'ils constituent un forfait, quel que soit le temps passé. Impossible donc de les discuter.
Aussi curieux que cela puisse paraître, une partie du travail du notaire ou des actes reçus par lui, sont effectués à perte. Le tarif est là pour essayer de rétablir une espèce de compensation.
Les locaux sont fort différents, d'un office à l'autre.
Ils peuvent être situés aussi bien dans une maison ordinaire ou bourgeoise, de ville ou de campagne, que dans un appartement, en rez-de-chaussée ou en étage.
Certains peuvent encore sentir le vieillot, mais ils sont rarement clinquants ou tape à l'oeil, le notaire n'étant pas un commerçant.
De même, vous ne trouverez pas de grandes affiches ou enseignes, le notaire n'ayant pas le droit de faire de publicité.
Par contre, vous trouverez toujours un ou deux panonceaux (appelés "MARIANNE"), identiques ou inspirés de celle figurant en tête de cette BD.
Une fois la porte poussée, vous serez généralement accueillis par un ou une réceptionniste qui vous prendra en charge.
La salle d'attente vous offrira généralement un peu de lecture, et, pour les offices qui négocient (ceux qui pratiquent la vente de biens), différentes revues immobilières.
Vous pourrez également trouver, sur présentoir, de la documention, sur des thèmes particuliers.
Si vous n'en trouvez pas, vous pouvez toujours en demander au notaire ou au clerc.
Mais attention, soit l'information est vague, et elle ne vous donnera que les grandes lignes, soit elle est un peu plus précise, et alors, soit elle risque de ne pas correspondre à votre cas, soit elle risque de se périmer très vite.
Faites-vous donc bien préciser par le notaire ou le clerc, en fonction de votre cas particulier.
Vous êtes avec le notaire ou le clerc. Il ne vous reconnaît pas, ou il semble vous confondre avec quelqu'un d'autre.
Cela peut arriver, dans le feu de l'action, si vous arrivez à l'improviste.
Mais cela n'est pas excusable si votre rendez-vous était programmé et prévu.
Mais peut-être que le notaire et l'étude sont survoltés et sous tension, avec une accumulation de dossiers en retard.
Le notaire ou le clerc qui vous reçoit est caché derrière une pile de dossiers. Et comble de malchance, il a perdu votre dossier.
Soit vous n'aviez pas rendez-vous, et on peut lui trouver des circonstances atténuantes, soit vous aviez rendez-vous, et cela n'est pas excusable.
Il est vrai que les notaires croulent sous des tonnes de paperasserie. Alors, si le notaire est, de plus, désordonné... Mais il est vrai que vous avez le choix de votre notaire.
Attention aussi aux risques de mélange avec votre dossier retrouvé et les autres dossiers en cours et ouverts sur le bureau.
Mais de plus en plus d'études disposent d'une salle de signatures, généralement moins encombrée.
Vous voilà assis depuis 30MN devant le notaire ou le clerc, et le téléphone n'arrête pas.
Faîtes remarquer que vous aviez rendez-vous, et que vous n'êtes pas venu pour écouter les cas des autres, ni pour entendre parler de parties de chasse ou de golf, mais pour votre propre cas.
Souvent, le téléphone est traité en priorité. Ou alors, proposez, la prochaine fois, plutôt que de prendre rendez-vous, de téléphoner à votre tour.
A l'inverse, n'oubliez pas d'éteindre votre portable en entrant dans le bureau.
Un rendez-vous nécessite un minimum de concentration et de disponibilité de part et d'autre.
Quelquefois, le notaire vous parlera de tout et de rien, pour détendre l'atmosphère.
Quelquefois, il vous parlera de sa vie et de ses problèmes, de notaire, de chef d'entreprise, ou autres.
Cela peut se concevoir avec des clients de longue date, mais n'intéresse pas forcément des clients de fraiche date, ou pour un premier contact.
Il s'agit avant tout d'un problème de contacts humains, que chacun gère de manière différente.
Mais le plus important est que vous repartiez avec le sentiment d'avoir été bien conseillé et surtout, avec les "idées claires".
La grande qualité du notariat, est celle des contacts que le notaire, ou même, les clercs ou le personnel, nouent avec une majorité de la clientèle.
Le "notaire de famille" est encore dans tous les esprits. Demandez à être reçu toujours par le même notaire ou le même clerc.
Les notaires restent en poste (en activité), très longtemps dans la même étude, et finissent par vous connaître, ainsi que vos parents, vos enfants... C'est un plus considérable, dans une époque un peu déshumanisée.
N'oubliez pas que votre notaire habituel peut intervenir, même loin de chez lui. Et il est plus facile de conseiller utilement et efficacement, lorsque l'on a tous les renseignements à portée de main.
Le notaire peut être amené à gérer des dossiers conflictuels (divorces, partages familiaux, successions).
Même pour une simple vente ou un bail, il peut y avoir des situations explosives.
Il doit donc être capable de maîtriser la situation, et de "mener les débats", sans se laisser déborder.
Soit il reste "zen", soit il prend les choses en main de manière un peu plus énergique, en fonction de sa personnalité.
Mais ne vous étonnez-pas qu'après un tel rendez-vous, vous puissiez le trouver sur les dents. Alors, vous aussi, restez "zen".
Vous n'avez pas de nouvelles de l'étude. Vous avez l'impression que votre dossier n'avance pas et que le notaire "ne fait rien".
L'acte que vous allez signer est le résultat de très nombreuses démarches, pièces ou documents à obtenir.
Et il faut souvent que le notaire se bataille pour les obtenir dans les délais.
Mais il est vrai que les notaires n'ont pas l'habitude d'informer systématiquement du suivi du dossier.
Essayez d'obtenir un planning approximatif.
Le langage du notaire est pour vous un charabia incompréhensible. Certains termes techniques ou juridiques ne peuvent être remplacés par d'autres. Mais il est incontestable qu'il y aurait des efforts à faire en la matière.
L'informatique, si elle a amélioré la qualité a rarement amélioré la clarté ou le langage.
Demandez un projet de l'acte que vous allez signer, et faites-vous expliquer tout ce que vous ne comprenez pas.
Le notaire est un chef d'entreprise. Il ne fait pas tout tout seul. Et il n'est pas forcément au courant de tout.
Il est entouré de clercs, quelquefois spécialisés, et de secrétaires, en fonction de la taille de l'étude.
Généralement, le dossier est confié à un clerc, qui le suivra de bout en bout. N'hésitez pas à le contacter directement, car il en saura souvent plus que le notaire lui-même sur votre dossier.
La signature pourra intervenir, soit avec le notaire, soit avec un clerc habilité à cet effet.
Certains offices comportent également des services spécialisés en négociation, gestion, location ...
Vous avez signé l'acte, il y a déjà fort longtemps, et vous ne voyez toujours pas arriver votre titre de propriété.
Pourtant, le notaire avait promis que tout était en ordre, et qu'il vous l'enverrait.
Il vous a bien remis, comme il fait généralement, une feuille de papier (attestation), en attendant.
Un délai de 3 à 4 mois est tout à fait normal. Votre acte, une fois signé fait l'objet de toute une chaîne administrative. Il est remis (ou x copies), dans un ou plusiers services administratifs (bureau des hypothèques pour une vente immobilière). Et ce n'est qu'au bout de quelques mois que le dossier est retourné au notaire.
Il peut alors établir votre compte définitif, et vous adresser le tout.
Néanmoins, n'hésitez pas à le contacter si le temps vous semble anormalement long, et essayez d'en connaître la cause.
Comme dans l'exercice de toute activité le client peut être mécontent du notaire. Les causes peuvent en être multiples; et le notaire pas forcément responsable.
Si cela venait à se produire, vous pouvez avoir la tentation d'en parler autour de vous. Mais ce n'est pas forcément la meilleure solution.
Dîtes-le au notaire, de préférence par courrier simple, sans agressivité, en lui demandant des explications.
Si celles-ci ne vous satisfont pas, ou tardent anormalement à venir, vous pourrez alors contacter la chambre des notaires du département où exerce le notaire.
Le Conseil Supérieur du Notariat a remis à tous les notaires, dans le cadre d'une enquête de satisfaction auprès de leurs clients, une plaquette comportant des dessins humoristiques.
L'intention était louable.
Malheureusement :
-il semble que la majorité des notaires ait eu peur et n'ait pas osé soumettre le questionnaire de satisfaction à leurs clients,
-la profession n'a pas acquis les droits complets sur les dessins.
Le webmaster est donc au regret de pouvoir les faire figurer dans la présente bande dessinée.

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